Le séjour se clôt. Hier j'ai été marcher sur la plage parce que j'y avais jamais été de jour et c'est vraiment super beau. Du coup j'ai trop cramé et maintenant je brûle de partout. J'ai aussi visité le studio de l'ami d'Alice et c'était vraiment sympa! Melvin était super gentil et si javais su jouer de la guitare j'aurai pu tester tout ce qu'il avait. Mais je sais pas jouer. Toujours est il que du coup j'ai Mars Volta et Strung Out écouter, et j'ai aussi écouté les pistes du side project du bassiste de GC ahah c'était cool. Et puis après ça il y a eu une petite fête ici parce que ma coloc s'en va aussi (pour Seattle).
Donc voilà, il a fallu enlever tout ce que j'avais accroché au mur et donc revivre un peu de tout ça. SF je vais en revenir avec un découvert, des acouphènes définitives et assez de Tshirt pour tenir jusqu'à la fin de mes jours. Et aussi des images plein la tête, forcément. Et puis j'ai des trucs à dire mais j'arrive pas à la formuler donc ben voilà. Je vous laisse en musique. C'est vraiment juste pour la musique, la vidéo n'a rien à voir.
Bon, j'sais pas si y'a encore quelqu'un qui vient lire quoi que ce soit ici, mais je vais écrire quand même. Aujourd'hui était une journée cool, parce que j'aurais dû bosser sur mon mini mémoire à rendre pour le 26 et au lieu de ça, Karen Miguel et Kelsey ont décidés qu'on allait bouger. On a donc été à un barbecue dans le Golden Gate Park avec Sal aussi. C'était sympa, free food, veggie burger FTW. Après avoir discuté on est rentré et on a joué à un jeu de cartes sympa dont j'ai oublié le nom qui est un genre de dérivé bizarre du ramy. Et puis bam, go Twin Peaks pour admirer la vue, même si le temps c'est un peu couvert à ce moment là, et on a fini par aller au Amoeba ensuite.
Et aussi, comme Karen a ramené son appareil photo, j'ai pu voler les photos du Cinco de Mayo qu'on a passé ensemble et de mon premier Burrito :
Et puis sinon bah Jérémie et Alice partent demain pour Seattle et reviennent dans deux semaines du coup j'ai du leur dire au revoir ce soir. J'aime pas le sentiment de voir des gens et des trucs et de me dire que c'est peut être la dernière fois que je vois ces gens ou ces trucs. Et j'ai envie de vomir dès que je vois un avion. Cool. =(
J'ai des tas de choses à dire (pas forcément intéressantes) donc ça va surement être un post bordélique.
Cette semaine marque non seulement la dernière semaine à l'Université (et donc semaine d'examen, accessoirement) mais aussi mes deux derniers concerts. Le sort aura voulu qu'ils aient lieu deux soirs de suite, et ce dans la même salle. Ne vous y trompez pas, je ne vais pas raconter ces deux concerts qui, de toute façon n'intéressent personne ou presque, mais c'est pour moi le point de départ du fil d'impressions consécutives que j'ai en ce moment. C'est un peu comme un album photo qui se remplit peu à peu, sauf qu'il contient des sons et des images et que le reste autour des ces moments particuliers va, je le sais, s'estomper peu à peu. Le temps fait son œuvre.
Ces impressions m'ont saisies depuis quelques temps (ou bien je n'en ai pris conscience qu'il n'y a que peu de temps) notamment dans la fosse pour August Burns Red, pour laquelle des images me resteront gravées à vie. Cependant, j'ai pas envie de remonter aussi loin dans le temps, alors je vais me concentrer sur cette dernière semaine, et ça sera suffisant.
La première c'est simple. En sortant de chez moi en direction du Muni pour aller vers la salle, en traversant la 19ème, je regarde sur la gauche, au départ pour pas me faire buter par les voitures, mais ensuite mon regard se pose plus loin, sur une colline toute pleine de petites maisons, le tout exposé au soleil et, je le sais sans le voir, face à l'océan. La vue n'est pas particulièrement belle, la Californie à bien mieux à offrir de ce point de vue, et je le sais. Mais c'est quand même à ce moment là que j'ai réalisé à quel point j'aime cet endroit. Je sais pas comment vraiment décrire ça, et je sais que le coeur ne fait que strictement office de pompe, mais il se passe un truc dans la poitrine à ce moment là, quelque chose de spécial qui n'arrive pas si souvent, et on sait que c'est un moment exceptionnel à ce moment là. Alors pourquoi ça, puisque cette vue n'est pas si belle? Tout simplement parce que je crois que j'ai le sentiment, pour le première fois depuis 3 ans, depuis que je suis partie de chez mes parents, d'être enfin chez moi. Parce que l'appartement à Paris, je sais que c'est l'endroit où je vis, et par définition, chez moi, mais je ne m'y sens pas chez moi. Tout comme je ne me sens plus chez moi quand je suis chez mes parents. Tout comme je ne me sens pas chez moi dans cet appartement, ici en Californie. Mais la vue de ces collines pleines de maisons, au dessus d'une route trop fréquentées et des rails du MUNI que je hais... CA, c'est chez moi. Je sais pas pourquoi. C'est le sentiment que j'ai eu, et que j'ai toujours. C'est quelque chose que je n'ai jamais éprouvé ailleurs depuis 3 ans. Se sentir chez soi. A deux semaines du départ...
La seconde, c'était dans ce pit furieux pour Converge. Un concert parmi tant d'autres, c'est vrai. Sauf qu'il y a des moments où on a l'impression d'être Hiro Nakamura et qu'on arrête le temps. Ou alors c'est comme une persistance rétinienne bizarre, vous savez, quand on regarde une lumière brillante trop longtemps et qu'on la voit partout après, comme un calque qui se serait superposé à la vision. Et ben là c'est pareil, il y a des images, des moments qui restent gravés, et on sait pas pourquoi. Ce soir là c'était voir Jacob, monté sur cet ampli et accroché au poteau sur le côté de la scène, toisant la fosse agitée trois mètres sous lui. Et c'est le voir prendre son envol au dessus de cette fosse suintante, et c'est avoir le sentiment de partager quelque chose d'exceptionnel avec des gens que l'on ne connait même pas. Comme ça, pour un soir.
La troisième impression rejoint un peu celle ci, sauf que c'est un peu différent. Pendant le rappel, The Saddest Day, je suis montée sur scène, passant en courant devant Nate et Jacob sans réflechir, et se jeter depuis la scène dans la fosse sans même regarder où l'on va atterrir. Voir le sol arriver vite, trop vite, et prendre conscience qu'en un éclair une existence, la mienne, peut se terminer, et accueillir à bras ouverts la décharge d'adrénaline qui s'en suit. Puis au dernier moment, se sentir retenue et relevée par des tas de mains anonymes, et voir des visages qu'on aura oublié la seconde suivante. Se laisser porter quelques secondes dans un air quasi frais avant de retourner dans la fournaise et échanger un hug et un HELL YEAH avec un mec que je ne connais absolument pas, et avec qui je n'ai pas échangé plus que ça. C'est une fois encore, le sentiment de partager quelque chose d'exceptionnel avec des gens que l'on ne connait pas. Sans barrières, sans non-dits, juste de l'honnêteté, des sourires et le plaisir commun d'être en vie, et d'être là à ce moment précis.
Une autre image, une autre impression fugace. Celle de voir Jacob trempé se sueur s'assoir sur le bord de la scène juste après la fin du show, et le voir prendre le temps d'échanger quelques mots avec chacun, en étant sincèrement à l'écoute de tous. Et ce moment, je n'en ai saisi l'importance que quand quelqu'un qui, après avoir sagement attendu son tour, vint lui parler directement à l'oreille tout en fermant les yeux. Malheureusement les mots ne suffisent pas à rendre l'intensité du moment. On sentait que la personne avait un truc entièrement personnel et très important pour lui à lui dire de la manière la plus privée possible. Et ça c'est aussi senti dans la façon qu'il a eu de prendre les deux mains tatouées du chanteur dans les siennes en répéter "Thank you, thank you", les yeux dans les yeux, tandis qu'il entendait sa réponse. La comparaison est peut être douteuse, mais on aurait dit quelqu'un qui venait confesser ses peurs et ses pêchers auprès d'un homme d'église, patient et dévoué. La musique après tout peut, peut être être vue comme une sorte de religion dont les artistes seraient les prêcheurs, ou des sortes d'icônes vivantes. Même si je savais à quel point la musique peut nous aider à passer au travers des diverses galères par expériences, voir ça exprimé de manière aussi forte sur le visage de quelqu'un d'autre est quelque chose que je n'oublierai pas.
La dernière dont je parlerai ici ce soir, c'était hier soir. En pleine galère au beau milieu de mon essai pour le lendemain, une petite fenêtre de chat Facebook s'ouvre et je vois Alex qui me dit de ne pas l'interrompre tant qu'il n'aura pas fini. Sur le coup je me marre un peu parce que la première chose qu'il me dit c'est en gros "ce qui va suivre n'est pas une déclaration, tout va bien dans mon couple". En suivra une explication du fait que certes, c'est bizarre qu'on s'entende si bien et qu'on soit potes alors qu'on s'est vu que... 2 fois si ma mémoire est bonne? Pour Green Day et Eths. Malgré ça il expliquera que je lui donne l'impression d'être quelqu'un de bien sur qui il peut compter. Il fini donc en disant que, pour ça et parce que d'après lui "il m'en doit une" pour Deftones, Eths et le faux plan de Lille (qui m'a fait acheter deux billets de TGV pour rien mwahaha =p) et ben il m'a tout simplement pris une place en Pelouse Or pour le concert de Muse le 12 Juin au Stade de France. Bon vous avez le contexte alors maintenant je vais expliquer ce que ça fait dans ces "instantanés". Sur le moment ça m'a fait réaliser, et c'est con à dire mais c'est vrai, à quel point il y a des gens qui m'apprécient alors que l'on se connait, dans le sens commun du terme, quasiment pas. Ça m'a fait penser à toutes les fois où les gens rencontrés via internet m'ont accueillie, aidée, et tous les bons moments qu'on a pu passer ensemble. Grâce à ça, j'ai été à Lille, La Rochelle, Belfort, Crêpy en Valois, Cognac, Lyon, Boulogne (ouais je sais mais quand même ahah), j'ai passé une nuit dehors sous la pluie à Plaisir et je sais que ce n'est qu'une question de temps avant que j'atterrisse à Nantes. Sans parler de Mang sans qui je ne serais pas en Californie aujourd'hui. Il y a des moments comme ça qui cristallisent tout ce qui a pu se passer et nous font tout revivre en deux secondes et qui nous font aussi prendre conscience de ce que l'on est aux yeux des autres. J'arrive pas bien à m'expliquer, mais juste savoir qu'il y a des gens quelque part pour qui l'on compte et sur qui l'on peut compter, que ça soit pour des surprises absolument géniales comme celle ci, ou juste partager une bière, quelques mots, transporter un ampli d'un bout à l'autre de Paris, une épaule pour pleurer, un regard empli de joie échangé en plein concert... C'est rassurant, et ça fait du bien de réaliser ça pleinement de temps en temps.
T'as vu Alex, j'ai réussi a ne pas glisser un seul MERCI! dans tout ce post! (Oups?... =D ) J'en crierai presque "vivement Juin". Presque...
J'allais vous poster une vidéo de Wretched World pour bien finir, et puis je suis tombée sur une vidéo de mon stage dive donc voilà! Alors vous pouvez rire à partir de 6:10! Attention les oreilles pour les non initiés, Converge c'est un peu violent quand même.
Bon entre temps histoire de dépenser l'argent que j'ai pas en de ne pas penser au 12 Mai 2009, j'ai été à Berkeley faire l'autre moitié du trip que j'avais prévu de faire. J'ai commencé par ENFIN trouver le Rudy's Can't Fail Cafe <3 :
Ensuite direction UC Berkeley. Le campus est ENORME, encore plus vert que celui de SFState et y'a des écureuils partout.
Ca c'est la vue sur Berkeley et au loin San Francisco depuis une colline qui n'est peut être pas Tight Wad Hill mais pas loin du tout. D'ailleurs la montée était vraiment sympa :s J'aurais préféré faire ça à dos de cheval.
Ensuite, descente sur Telegraph Ave. Petit passage au Amoeba et Rasputin avant d'arriver, plus loin, à l'angle de Stuart et Telegraph :
J'me souviens encore de la fièvre qui nous avait tous pris cette semaine là. J'me souviens encore de l'annonce irréelle de ce premier concert privé. Même dans nos rêves les plus fous, on aurait pas osé envisager ça. J'me souviens encore de la lutte acharnée pour avoir des places, et comment j'ai du remuer ciel et Terre pour y arriver. Et puis, encore plus fou, il y a ensuite eu l'annonce pour le second concert, et il a fallu lutter aussi sur ce front là pour avoir des places. Sans compter l'épreuve finale qui approchait pour le MBAI. Je crois que ma vie n'a jamais connu une periode d'effervescence aussi poussée. Je me rappelle au téléphone, quand l'agence n'était même pas au courant de ce qui allait arriver. Et puis le second coup de fil. J'avais ma place. Et la possibilité d'en avoir d'autres. Je me souviens m'être sentie directement "connectée" avec Oli et Anne via GreenDayWorld. Je me rappelle avoir couru à la place de la Bastille avec Anthony pour rejoindre Anne, et y rencontrer Amel. Et puis sur les quais de Seine, avec Marine, Eymeric et Clémence. Et les arnaques pour tenter le vendredi sans y être. Et le passage à la télé pour avoir plus de places. Et recevoir le message de confirmation dans la voiture en direction de chez mes parents. Et halluciner au téléphone avec Marine et Clémence. "J'ai gagné deux places! -Oh putain moi aussi! -T'es sérieuse? -OUAIS! -PUTAIN ATTENDS j'appelle Marine! Et Eymeric il a gagné?? -OUAIS! -OH PUTAINNN!!!"
5 places pour le premier, dont une pour Oli. 8 places pour le second.
Insomnies. Comme l'impression d'avoir vidé 300 cannettes de Red Bull en 10 minutes.
Arrivée St Denis. Positionnement stratégique pour les voir arriver. EUX. Enfin. Après tout ce temps.
La rencontre avec les fans. Les discussions. Le stress.
Les voitures.
3.
Droit sur nous.
Mon coeur cesse de battre pendant je ne sais plus combien de temps.
Elles avancent.
Les gens courent. Je cours. Meriam tombe devant moi. Son sac est étalé par terre. Je saute.
J'arrive à la barrière.
Ils.Sont.Là.
Vraiment.
Billie Joe est petit. Mike est classe. Tré est bourré.
Anne récupère le verre.
Le temps est complètement chamboulé. Ca semble durer une heure, et moins d'un dixième de seconde. Après tant de temps, c'était bien réel.
J'ai comme une impression de flottement. Un peu comme dans un rêve.
Les gens se calment. Ou pas. Ca parle, ça regarde les photos. Ca parle. Ca s'attroupe aux barrières.
Tré.
Les baguettes.
"Who's birthday is it today?"
Flottement.
"ME!"
Anne. Baguette. Porte refermée.
Une heure. Un dixième de seconde.
Puis l'attente. Les discussions. Julien, Maxime, Anne, Vincent, Manu, Clémence, François, Arthur, Anthony, Olivia. Guitare.
Est ce que je suis bien sur la liste?
Soulagement.
Attente. Encore.
Encore.
En rang. Scan. Objet qui bipent. Des clefs.
Entrée dans les studios.
Premier rang.
Attente. Attente. Le mec arrive. On claque des mains. On crie Green Day.
"J'vais avoir besoin que vous fassiez vraiment du bruit quand ils vont arriver. -Non mais ça fait 4 ans qu'on les attend hein. Pas de soucis pour ça."
Caméra devant. Je bouge plus à gauche.
Applaudissement. Coeur 30 fois trop gros pour ma poitrine. Mal aux mains. Rien à foutre.
STOP.
Blue. A gauche. Blue.
La Blue.
Du mouvement à droite.
Arrêt cardiaque.
5 mètres. Déjà avec la gratte dans les mains. C'est parti.
Est ce que c'est vrai?
Est ce que c'est vrai?
21st Century Breakdown.
Eux. EUX!
Explosion.
Tout passe vite et est dingue. J'ai l'impression qu'on m'a comme propulsé dans Bullet In A Bible sur lequel je me suis usé les yeux.
Know Your Enemy.
Pause. Décalage sur sa droite. Derrière Jason. Mais...
O__O
OMG
J'y crois pas. Devant moi. A peine un mètre.
Anne.
Par la main.
Sur le plateau. Course.
Serrage de main Mike. Puis Tré, qui regarde ailleurs avant d'me voir.
20 personnes au moins. Quasiment tous de futurs potes. Sauts.
Folie.
FOLIE.
"Thank You! -You're welcome! Sorry, I gotta keep this going!" Main sur l'épaule.
Une heure. Un dixième de seconde.
Allez retournez à vos places.
Folie. Sauts. Dance. Caméra. Génial. Meriam.
American Eulogy.
Regard droit dans les yeux. Oui. Moi. Sur scène. NOW. Compréhension.
Course.
Le pied pris dans le rail. Rattrapé de justesse.
Place de rêve. Pile entre Mile et Billie Joe.
Encore les potes avec moi. Et les autres qui deviendront des potes.
American Idiot.
AMERICAN IDIOT. AWESOMENESS.
Fin.
Ils partent. Course vers la "scène" batailles setlist et mediators. Abruti qui déchire une setlist. Mec de la sécurité.
Non. Rien ne peux dépasser ce qu'on a vécu à Canal +. J'y crois pas. Tremblements.
Flood du forum.
FLOOD DU FORUM.
Quasiment pas dormi.
Demain.
Demain....
Ce qu'on a vécu ce jour là, personne, PERSONNE, n'aurait pu l'imaginer.
Avec le recul, c'était immense. Sur le moment c'était immense.
Je suis heureuse de pouvoir dire qu'aujourd'hui, la plupart d'entre vous sont devenus des amis. Étaient là le lendemain (mais n'en parlons pas pour le moment). Étaient là à Bercy.
Merci d'être toujours là. Merci d'être vous.
3 semaines... Pouah... Où est passée ma vie ces 5 derniers mois? J'ai rien vu passer. Heureusement que j'ai 500 000 choses prévues en rentrant, ça me fera penser à autre chose.
Non mais 25 jours sérieusement... En Espagne ça m'aurait paru être une éternité, mais ici... Tout est tellement différent.
Ici y'a toujours un truc à faire, même si je peux carrément pas tout faire. Il se passe toujours quelque chose. Et je ne parle même pas des concerts. San Francisco c'est vraiment une masse d'activités possibles. Pouah. Si seulement le Muni était pas à $2 =/
J'ai encore tout Berkeley à voir et il me reste 25 jours. Vingt-cinq. J'y crois juste pas.
Heureusement, demain promet d'être un peu fun, vu que c'est le cinco de Mayo et que je vais bouger dans Mission avec Kelsey et Karen. En voiture. Ca fait vachement longtemps que je suis pas montée dans une voiture mine de rien.
J'suis entrain d'essayer de vendre mon lit (avec plus-value, vous me connaissez) histoire de récupérer de l'argent pour les $50 que vont me faire payer l'aéroport quand je vais débarquer avec un sac en plus de la valise. J'ai peut être un peu trop craqué de fric sur les Tshirt de groupe quand je suis arrivée. C'était la belle époque du "je vais trouver un boulot ahah". Et pour payer le sac que j'ai pas encore aussi.
Tout ceci est déprimant.
J'veux pas partir. J'veux pas partir. J'veux pas partir.
J'veux pas partir. J'veux pas partir.
J'veux pas partir.
J'veux pas partir.
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La politique m'a toujours fait jusque là admirablement chier. Voir des groupes s'affronter dans des débats qui ne me concernaient pas plus que ça pendant des heures ça a rien de bien attirant. Mon premier rapport avec la politique, ça a été via les cours, et je pense que ça n'a pas arrangé nos relations. Franchement, devoir apprendre par cœur des trucs ça n'encourage pas à aimer, ni même à s'y intéresser. Alors bien sur j'avais conscience que c'était un truc important puisqu'on me rabâchait sans cesse ces histoires de lutte pour l'obtention du droit de vote pour tous etc... Et l'importance des décisions faites, tout ça. Ca dépend peut être du professeur, mais j'ai l'impression que d'une manière générale, la pédagogie employée pour enseigner l'histoire (car c'est par ce biais que j'ai entendu parler de politique au départ, avant d'avoir des cours d'éco en première) est pas mal ennuyeuse et pas interactive du tout. Apprendre une chronologie, avec les noms des présidents, les différents partis, les dates etc, c'est toujours pas attrayant. Et puis les élections, ça fait chier parce que, y'a mieux à regarder à la télé ce soir.
Tout ça jusqu'à il y a peu. La politique m'est revenue en pleine tronche par un biais plutôt inattendu.
J'me rappelle encore de la toute première chanson que j'ai téléchargé illégalement. Quand j'y repense... 15 minutes avant de chopper ladite chanson, Boulevard of Broken Dreams. Dans la foulée sont arrivés Evanescence, Nightwish et autres Linkin Park. Au début, c'est marrant, on s'attache à ces chansons parce qu'elles parlent des différences, et des difficultés qu'on peut rencontrer quand on a 13/14 ans. Plus tard, ça prend une autre forme. C'est cool le rock, ça bouge, et puis ça nous fait sortir des rangs (à l'époque), et tout le monde à besoin de se sentir différent des autres, pas vrai? C'était une manière de l'être, tout comme l'assombrissement progressif de la garde robe pour certains. Encore après, c'est cool, parce que ça permet de parler aux gens qui ont des choses en communs avec nous, et puis on partage les groupes qu'on connait etc... Encore encore après, la musique c'est bien, mais les paroles "tu m'as brisé le coeur je souffre" ça devient un peu limité, on tourne en rond. Alors on va chercher plus loin, que ce soit dans les groupes qu'on connait déjà, ou dans les groupes qu'on découvre au fur et à mesure. Parce que t'façon Nirvana c'est même plus underground, tout le monde à le Tshirt. Et puis on commence aussi à se demander ce qu'on va foutre de sa vie, parce qu'on a des potes qui bossent déjà, et qui même parfois fondent des familles.
C'est là que les valeurs défendues par certains groupes prennent plus d'importance que la beauté du riff de basse, ou du solo de batterie. On écoute ce qui se dit, ce qui est défendu. Et bam, retour en force de la politique.
A la différence près que cette fois elle ne m'est pas imposée, c'est moi qui ai été la chercher c'est peut être là que la différence se fait. Pour certains, ça passe par la littérature ou par le cinéma. Moi ça a été la musique. Malgré des racines totalement metal, je suis maintenant beaucoup plus attirée par la musique Punk voire Hardcore.
Mais ça ne simplifie pas les choses pour autant. La grande majorité des groupes punk sont politiquement parlant à l'extrême gauche de l'hémicycle, ou carrément anarchistes (pitié, je simplifie, épargnez moi la leçon sur les différents courants anars), prônant donc les libertés individuelles, l'importance de l'unité du Peuple, et la Paix, tout en bashant joyeusement le système capitaliste, les fascistes et les militaires (en simplifiant, une fois de plus).
Cependant, l'accent est aussi mis sur l'importance de se faire son opinion soi-même, sans se laisser influencer par les médias, les professeurs, ou même le milieu dans lequel on a été élevé.
Alors j'ai cherché à me documenter. Le seul hic, c'est que j'ai l'impression d'aller chercher ce que je veux entendre, et pas des medias objectifs. C'est là mon problème.
Les grands quotidiens nationaux, tout comme les grandes chaînes françaises sont financés par les multinationales et sont donc allègrement biaisés. L'information est présentée sous un angle avantageux pour l'entreprise ayant investi dans la chaîne ou dans le journal.
Alors j'ai été chercher dans les médias indépendants, j'ai lu, et j'ai regardé. Quoi? Orwell, Indymedias.com, DemocracyNow, Capitalism : A Love Story, Being W, The Cove etc... Ça n'a pas réglé mon problème pour autant. Le point de vue est toujours aussi biaisé, mais dans l'autre sens cette fois. On bashe allègrement le grand méchant monstre capitaliste. (C'est très manichéen comme article jusqu'ici, je sais, mais faut bien simplifier, sinon je m'en sortirai pas. Remarque déjà là c'est dur). Et si je me sens plus attirée par la vision communiste des choses, j'ai peur que ce soit dû au milieu dans lequel j'ai été élevée, à la musique que j'écoute, plus que par mon propre avis.
Mais comment est-ce qu'on est sensé se faire son propre avis sur les choses puisque la neutralité absolue n'est pas possible? Comment être sur de ne pas être influencé par rien si ce n'est soi même? Est-ce qu'on est pas soi-même influencé par l'enseignement qu'on a reçu à la base?
Ce qui me rassure, c'est de voir que je me pose ces questions, parce que ça n'est pas le cas de tout le monde. C'est la preuve que mon choix m'appartient encore, que la télé ne m'a pas lobotomisée. J'ai envie de croire que le bon coté des choses, c'est celui défendu par des groupes comme Rise Against ou encore Anti-Flag, ou même à plus petite dose Green Day, parce que ces groupes donnent certes leur vision des choses, mais expliquent aussi que j'ai le CHOIX. Parce que si j'en suis venue à me poser toutes ces question c'est par leur biais. Alors ce côté là semble tentant.
Mais ce qu'il faut voir aussi c'est que certains groupes dans les courants punk, HxC et metal sont racistes et autre...
Et là encore, la société m'a appris pendant des années, que se balader en ville avec une méga crête de cheveux rose dressée sur la tête, des tatouages partout, une veste et une ceinture cloutée et un pantalon troué c'est le MAL. Mais pourquoi? Pourquoi on pourrait pas se fringuer comme on veut? Pourquoi ça dérange les gens qui vont au Moulin Rouge de voir une bande de jeunes habillés en noir attendre en ligne pour rentrer à la Loco. Est ce que c'est vraiment offenser l'autre que de s'habiller/se comporter de la façon qui nous plait plutôt que de le faire comme la société l'a dicté tant que ça n'entrave pas leur liberté?
Et pourquoi un mec lambda travaillerai nécessairement moins bien qu'un mec en costard cravate? Parce que les médias nous dictent ça depuis des années?
Parce que notre système de valeur à été forgé par eux, et parce que le succès, ça se défini par le nombre de zéros qui tombent sur une fiche de paye, la marque de la voiture qu'on a dans notre garage, un mari ou une femme (mais attention, pas d'homosexualité), de jolis enfants blonds et un labrador.
Bref je me perds un peu, et puis quelqu'un viens d'arriver chez nous alors je dois partir, et tfaçon ça m'a coupé dans ma réflexion mais si je devais résumer ça, ça serait :
C'est dur d'avoir son propre avis. Je suis paumée, et je sais pas qui croire puisque tout le monde ment plus ou moins?
Heureusement, il reste encore les bons riffs de basse.
On entre dans ma periode chance x10 000 de l'année, et j'aime ça.
En 2008, à cette periode, je recevais le mail de confirmation (que j'ai toujours d'ailleurs) disant que j'avais gagné le concours sur le site officiel des Off et que j'allais les rencontrer le 28 Avril.
En 2009, j'avais les places pour le premier concert privé de Green Day, toujours à la même période, à 2 ou 3 jours près. Et aujourd'hui TADAAAAAAAAAAA. Bon c'est pas aussi exceptionnel que les deux premiers trucs mais quand même. J'ai reçu une lettre disant que j'ai gagné le concours de la radio Live 105 et j'ai un magnifique bon pour une paire de Vans Rise Against totalement gratuites. Certains diront que c'est dommage parce que je viens d'acheter les Macbeth, mais non, parce que les Macbeth ça fait à peu près deux ans que je les voulais et je les aurais achetées quand même. enfin peut être pas en fait, vu le contexte économique actuel :x mais bon). Surtout ici parce que c'est moins cher. M'enfin voilà ceci va donc m'être envoyé sous peu :
Et pendant ce temps les partiels approchent et j'ai rien fait à part me prendre la tête avec des gens via email. Et prier pour que les Foxboro Hot Tubs se décident à rentrer chez eux pour faire un show.
Wowwwww. Bon j'avais écrit un truc l'autre jour mais Firefox a bugé donc ça a tout effacé. Et j'ai eu la flemme de réécrire jusqu' à maintenant. Alors déjà merci pour tout vous mots/cartes/emails, ça fait super plaisir :)
Ensuite j'ai passé les premières minutes du 17 Avril a rentrer chez moi en courant pour pas me faire chopper par les flics qui venaient de rentrer dans une house party où j'étais parce que ça faisait trop de bruit ahah. Mais c'était sympa. Il y avait une fille avec qui j'ai parlé Anglais Français et Espagnol, c'était fou. Ensuite je me suis miraculeusement levée à 8h14 (du matin) sans réveil, et donc j'ai été à Oakland comme prévu pour aller voir tout ce qui a un rapport avec Green Day. Autant je voue une haine sans commune mesure au MUNI, autant le BART est magnifique. Classe, avec un look sorti de Star Wars, régulier, bref, le bonheur.
Premier arrêt, Fruitvale pour aller voir les studios où Green Day enregistre depuis 2000. Ca paye pas de mine, c'est dans un coin paumé, d'ailleurs j'ai beaucoup tourné (j'avais pas d'plan) dans des quartiers qui, la nuit doivent pas être biens clairs avant de me retrouver enfin là où je voulais. C'est assez magique de se retrouver là d'ailleurs.
Après ça retour au BART, et direction Downtown Oakland pour le Ruby Room!
Là pareil, il faut être initié pour connaître ahah. Après ça petite pause au bord du Lake Meritt depuis lequel la vue est bien sympa.
Après ça direction Emeryville où j'ai tourné pendant des heures pour au final ne pas trouver le Can't Fail Cafe... Mais ça n'est que partie remise.
J'ai pas pu aller à Berkeley, parce que déjà tout ce que j'ai fait m'a pris plein de temps, et en plus, faire des kilomètres comme ça avec des nouvelles pompes c'est pas spécialement une bonne idée. Les ampoules bon, ça fait mal mais c'est gérable. Même 4. Les 4 ampoules percées ça commence à devenir douloureux. Mais alors les 4 ampoules percées + les frottements après qui font que le tout saigne dans tous les sens ben... =/ Du coup j'ai du rentrer.
Macbeth 4 - Marjorie 0
Et au fait les Vans mortes sont là :
Après ça retour un petit peu prématuré à San Francisco donc pour y retrouver Alice, Jérémy et Céline qui m'ont préparé un petit dîner d'anniversaire. Merci Céline pour la découverte du jambon qui n'est pas du jambon =) Après un bon repas, un soufflé de bougie et des jeux bien marrants, direction les balançoires du bas des tours pour retomber en enfance pendant quelques minutes, avant d'avoir envie de monter tout en haut d'une tour.
On l'a fait, le seul détail qu'on ne connaissait pas, c'était l'alarme sur la porte tout en haut...
Donc après ça retour chez moi avec tout le monde par des chemins détournés où Alice à eu peur parce qu'il n'y avait pas de lumière, et au final, c'était pas vraiment un chemin. Jérémy a aussi perdu sa tongue dans les hautes herbes, il a donc fallu la retrouver à grands coups de flash d'appareil photo avant d'enfin sortir des bois sous le regard d'un voisin...
Je tiens aussi à faire une parenthèse à la fille avec qui je partage toute la chance de la Terre.
OLI! Malgré ce volcan t'es à New York, et tu vois Green Day. Normal. Et tu vas voir les Foxboro Hot Tubs.
Normal.
Je le redis, je veux au minimum une invitation une semaine avant ton mariage.
Tenez vous bien, je vous assure qu'un jour on l'appellera Olivia Preston.
Bref. Prends des photos, et je veux un compte rendu exhaustif de tout ce qui se passe à New York. ET JE VEUX QUE TU RENTRES POUR CE CONCERT, MEME SI C'EST 21+ TU M'ENTENDS!?
Cette fois j'avais plus le choix. Mes Vans achetées 20€ il y a deux ans et ayant fait plus de 40 concerts (ouais, quand même) sont mortes. Mortes en mode trous de 5 cm dedans, et le talon est tellement usé à l'intérieur que je suis quasiment passé à travers le plastique. J'les gardes quand même, pour les finir sur un Festival plein de boue. Au moins elle craignent vraiment vraiment vraiment plus rien. Je vous mettrais des photos, mais je peux pas là tout de suite, j'attends d'être seule à l'appart pour pas que mes colocs me prennent pour une dingue.
Ca m'a donc permis, même si c'était pas forcément le bon moment, d'accueillir dans ma vie ces magnifiques Macbeth <3
En espérant qu'elles tiennent le choc aussi longtemps que les Vans. En allant les chercher, je suis passée à côté du Dolores Park, dont j'avais entendu parler, mais je pensais pas que c'était aussi beau que ça :
Ouais j'ai foiré la panoramique, je sais.
Bref ce parc est vraiment magnifique de par la vue qu'il offre sur Downtown San Francisco, et aussi parce que j'ai jeté un oeil sur les gens autour de moi et je me suis rendue compte à quel point San Francisco est diversifiée. Y'avait des noirs des blancs des jaunes et que sais-je encore, des couples gays, hétéros, lesbiens, un mec qui faisait son yoga, un autre qui s'est arrêté avec son vélo etc. Ça fait du bien de voir de la diversité, et personne qui ne juge personne d'autre avec un regard accusateur.
Sinon, j'ai été publiée sur ThePunkSite, et ça c'est plutôt cool. Et Kelsey a fait des cupcakes à la pomme avec nappage cannelle et remplissage caramel, je vous raconte même pas à quel point c'était divin.
Oh et j'aurais besoin qu'on me fournisse les adresses mail de Sylvia et Colette et André si quelqu'un les a. (Si vous vous demandez qui c'est, c'est que vous n'êtes pas concernés =p)
Sinon je serais pas joignable le 17 Avril puisque j'irai passer la journée à Berkeley/Oakland à aller voir des trucs en rapport avec Green Day et me promener un peu ailleurs qu'à San Francisco.
Bon, première chose, j'ai reçu mon premier courrier venant de France cette semaine, et pour ça je remercie infiniment Mang' parce que voir ta carte dans la boite alors que je ne m'y attendais absolument pas a complètement illuminé ma journée, que dis-je, ma semaine!! Mais du coup tu es un peu en avance pour mon anniversaire, mais je soupçonne que c'est de ma faute puisque j'ai légèrement joué avec ma date d'anniversaire sur le forum ahah! Je te répondrais dans un bon petit mail sous peu!
Ensuite, après un mois d'absence, j'ai enfin retrouvé la chaleur de la fosse avec The Flatliners, groupe qui était dans le line up de mon tout premier concert il y a deux ans! D'ailleurs le guitariste se rappelait avoir joué au Batofar. Si vous voulez un compte rendu ça se passe ici. Et je vous encourage très fortement à aller écouter la tuerie que représente leur premier album Destroy to Create.
Bon sinon je suis prise chez ThePunkSite après ma "periode d'essai", ce qui est plutôt sympa, mais du coup j'ai du ralentir le rythme sur CutTheCurtains et ça c'est dommage. Oh et si vous voulez un peu d'exclu, je bosse aussi là dessus et aussi un peu ici. Mais là c'est plus ciblé donc c'est cool. Et j'ai aussi traduis rapidement ma review des Flats et elle sera peut être (mais c'est pas gagné) publiée sur ThePunkSite. La prochaine étape c'est la traduction de ma review de Pinhead pour François.
En vagabondant sur le net au lieu de travailler sur mon essai de 1250 mots pour demain qui n'est d'ailleurs toujours pas terminé, je suis tombée sur Collateral Murder. Alors c'est quoi? Pour ça il faut déjà expliquer ce qu'est WikiLeaks, que j'ai du coup découvert grâce à ça. WikiLeaks est un site internet qui publie des dossiers classés par différents gouvernements. Comment? Par la contribution anonyme. Je ne sais pas comment, mais ils proposent un site internet où envoyer les fichiers que les gens veulent faire publier tout à fait anonymement et tellement protégé qu'apparemment la NSA elle même n'arrive pas à y accéder (c'est donc pour ça que je pense que ceux qui travaillent à la sécurité de ce site font eux même partie de ce genre d'organisations). Le truc assez "marrant" c'est qu'ils ont même publié un communiqué attestant que le gouvernement américain veut faire tomber WikiLeaks et trouver ses sources.
Collateral Murder est en fait la publication du 5 Avril, montrant une vidéo que le gouvernement Américain avait à l'époque refusé de publier, et qui montre des soldats Américains en Iraq descendre un groupe de personnes non-agressives, pardonnez moi l'expression, comme des lapins, et prenant même un plaisir que je qualifierais de pervers à le faire. Ils iront même jusqu'à dire espérer que l'un des survivants blessé et rampant à terre prenne une arme pour pouvoir tirer une fois de plus, et aussi ouvrir le feu sur un van venu secourir les blessés, et dans lequel était deux enfants. Après avoir réalisé que des enfants étaient là, les soldats se disent que ce n'est pas leur faute si des enfants étaient présents.
Bon je vous rassure, je n'avais pas repris fois en l'espèce humaine, et le plaisir pervers avec lequel ces soldats tirent sur ces personnes (deux journalistes notamment) ne m'étonne malheureusement pas. La chose importante, c'est que le gouvernement et des témoins avaient attestés que la bande d'hommes avait été attaqué parce qu'ils étaient menaçants etc... Ça aussi on savait que ça arrivait, mais maintenant, les preuves sont là...
Je ne sais pas si ça va changer quelque chose à l'histoire, mais en tous les cas j'aime beaucoup l'idée générale de WikiLeaks et je vais me pencher sur les documents qu'ils ont publiés ces derniers jours.
“
WikiLeaks has probably produced more
scoops in its short life than the Washington Post has in the past 30
years
”
— The National, November 19, 2009
L'autre bonne nouvelle c'est que ça m'a inspiré et que je me suis remise à écrire grâce à ça. Bon rien de fini ni quoi, mais j'ai quelques lignes qui sonnent bien déjà! Non pas qu'il y ai une chance que ces textes servent un jour, mais bon.
Sinon le sujet de mon essai pas fini est plutôt sympa, ça traite de l'influence des medias violent sur la société. Sauf que le débat selon moi est complètement déplacé, en ce sens que je pense que les médias tels que les jeux vidéos ou la télé poussant des gamins au crime, c'est avant tout un des symptômes d'une société qui ne se porte pas forcément bien et de jeunes qui n'ont pas l'occasion de discuter avec leur proches des choses auxquelles ils sont exposés (parce que familles séparées, parents qui ont trop de boulot ou bien pas de boulot, facilité d'accès aux armes, éducation pas décadente mais ça va pas tarder, clichés publicitaires, sans parler du conservatisme ultra-protecteur de certains parents qui au final n'arrange rien)
Les médias ne sont pas la cause des crimes engendrés, mais leur non compréhension est la preuve que quelque chose va mal.
Dans un autre registre, après avoir bouffé du Universal/Warner/EMI/Sony, j'en suis arrivée à trouver les points importants qui constitueront, quand ils seront ordonnés, la base de mon essai à rendre au MBAI fin Mai :
Rapide analyse d'une crise passée (vinyl)
Les ventes digitales en augmentation
Baisse des ventes physiques
Croissance de l'industrie du Live
Deals 360
L'expérience de Radiohead
Décomposition des revenus d'un artiste
Répartition des revenus générés par la vente d'un CD + comparaison ticket de concert
Les conséquences du piratage
Comment s'en sortent les labels indés?
Changement de la chaîne de valeur
l'EPIC FAIL (comprenez obsolescence) des DRM, et d'Hadopi
Encore plein de trucs à lire en perspective. Mais ça c'est cool donc ça va. J'arrive de plus en plus à bosser sur des sujets intéressants, et ça c'est classe.
Et sinon je n'ai de cesse cette semaine de m'émerveiller devant Rise Against et ses textes à la fois poignants et incisifs. Que du bon <3 J'écoute The Sufferer and The Witness en boucle, et j'ai re-regardé Genération Lost =D
Pour remercier Mang', qui les adore aussi, et renforcer ce que j'ai dit un peu plus haut, je vous mets une vidéo qui a un son assez abominable, et une qualité d'image pas top non plus. Pourquoi? Parce que c'est la version non-censuré qui me fout les larmes aux yeux à chaque fois, et pourtant la plupart d'entre vous qui lisez ce blog savent que je suis pas ultra-sensible. Mais là, parce que ce clip montre les choses comme elles sont, et parce que la puissance de la musique allié à ça donne quelque chose d'extraordinaire, je peux pas m'empêcher de penser à chaque fois que l'Humanité aime se mettre de la poudre aux yeux et continuer à vivre chez les Bisounours comme si de rien n'était, et que tout le monde à besoin de prendre CA DANS SA FACE, et de réaliser à quel point certaines choses sont trop graves pour que l'on puisse fermer les yeux plus longtemps.
Un peu comme dans Matrix en fait,
"Choisis la pilule bleue et tout s'arrête, après
tu pourras faire de beaux rêves et penser ce que tu veux. Choisis la
pilule rouge: tu restes au Pays des Merveilles et on descend avec le
lapin blanc au fond du gouffre"
Voilà la pilule rouge que je vous offre. Rapprochez vos petites sœurs de
l'écran au lieu de les éloigner. Et si vous choisissez de regarder cette vidéo, faites le jusqu'au bout, et si vous ne supportez pas la musique (ce que je comprendrais tout à fait) virez le son, mais regardez jusqu'au bout.
Neutrality means that you don’t really care
Cause the struggle goes on even when you’re not there
C'est le retouuuuuuuuuuuuuuuuuurrrrrrrr du caaaaaaaaaasqqqqqqqueeeeeeeeeeeeeeeeuhh!!!
Je suis en ce moment entrain de m'éclater les oreilles à grand coup de Guns of Brixton/I Fought the Law and the Law Won par Anti-Flag et après un mois sans mon casque, CA FAIT GRAND BIEN! D'autant plus que je l'avais pas dit mais en fait en arrivant ici au tout début j'avais commandé ces chansons sur SideOneDummy parce qu'elles sont tout bonnement introuvables sur le net, l'ironie c'est que le pack comprenait un tish. Pour une fois que je veux vraiment des chansons et pas vraiment un T-shirt j'ai trouvé ça assez ironique. Bref le tout est arrivé la semaine dernière après quelques soucis de livraison.
Et puis j'ai eu une avance sur anniversaire et un bonus en quelque sorte de la part de mes parents (Merci! <3) ce qui fait que je peux enfin manger des vrais repas, ça faisait longtemps. Ah et puis on ne s'arrête pas là pour les bonnes nouvelles, ma coloc est partie à Seattle et m'a laissé son pass pour les transports en commun, j'ai donc pu bouger un peu!
J'ai été du côté de Fisherman's Wharf, et en fait c'est un gros coin à touristes plein de boutiques, en résumé sans intérêt. Le truc intéressant parcontre c'est que je suis passée en plein Chinatown avec le bus en rentrant, et effectivement on a l'impression de changer de continent.
Hier j'ai été dans le Golden Gate Park et là c'était plus intéressant. C'est vraiment une forêt, des étangs et des grandes pleines en plein milieu de San Francisco. Bon le seul problème c'est qu'on sent que certains trucs, genre les étangs, sont artificiels, et ça enlève un peu au charme du parc, mais bon. Ah je me suis fait attaquer par 4 écureuils aussi! Ils ont vraiment peur de rien! Théoriquement y'a des bisons aussi mais quand j'y suis allée ils n'y étaient pas.
Il y a aussi un centre équestre dans ce parc, mais il est fermé depuis 2001, j'y suis passée vite fait, ça fait bizarre de voir un lieu comme ça vide.
Oh et en rentrant de Fisherman's Wharf je suis tombée sur LE BON téléphone, voici la preuve :
Bon sinon j'ai commencé à sérieusement bosser sur mon truc à rendre de 4500 mots.
Ouais je sais. Le springbreak, c'est les vacances tout ça, mais quand on a pas de fric, ben vivre à San Francisco c'est un peu la mort.
Mes potes sont quelque part entre ici et le Texas, à Las Vegas et à Los Angeles, et moi j'entame mon 4ème jour sans sortir de appartement. Youpi. Heureusement, normalement, c'est mon dernier jour de taule, puisque ma coloc, qui part pour Seattle, va normalement me laisser son pass Muni (l'équivalent du Navigo pour les parisiens) donc je vais pouvoir bouger dans San Francisco sans payer $4 à chaque fois. Et ça va faire du bien.
Je suis entrain de penser à où je vais aller... Je pense déjà aller faire un tour du côté de Fisherman's Warf, le Golden Gate Park, mais après j'ai pas trop d'idées, va falloir que je me penche là dessus.
Oh et c'est donc officiel, j'ai perdu tout espoir de trouver un boulot ou un stage ici donc je serais de retour le 1er Juin à 11h du matin à Paris. Autant vous dire que j'ai vraiment énooormément envie de rentrer (sarcasm).
Je dois aussi absolument trouver un moyen d'aller à Oakland, Berkeley et Emeryville avant de partir. Mais à $8 le ticket de BART ben...
Je sens que ce retour à Paris va être des plus déprimants. Déjà parce que c'est un retour à Paris, donc je quitte San Francisco, mais en plus je vais être obligée de trouver en un temps record deux boulots... Un boulot en semaine à la place de mon stage et là il va falloir que je m'arrange avec le MBA pour que ça passe, et un contrat en 2/12 le week end. Ce qui ferais, théoriquement, du 2K€ par mois.
Sauf que je sais pas comment je vais manger en Juin en attendant ma première paye puisque je vais rentrer avec rien. Ca va être folklo.
Faut aussi que je lutte pour récupérer ma "caution" de $135, ou au moins un bout de la caution, que j'arrive à vendre mon lit et mes bouquins avant de partir, que j'arrive à tout faire rentrer dans ma valise en espérant ne pas être en surpoids (et ça c'est mort d'avance, parce que j'emmène mes draps et mon oreiller avec moi), que j'arrive à vendre mes bouquins. Et le tout avant de partir, alors que les cours pour le semestre suivant ne seront pas commencés, et donc que les futurs élèves ne seront pas arrivés.
Misère.
Ce soir y'a Story Of The Year au Slim's. Sans moi... Comme un peu Fall of Troy le 26 d'ailleurs.
